Amaru, Nature, Aventure et tradition sur les hauteurs de la vallée sacrée des Incas.

Nous souhaitons par ce post vous faire partager nos aventures dans ce village isolé dont nous sommes tombés amoureux.

Amaru fait parti des 13 communautés composant le réseau de tourisme rural avec qui Chrystelle travaille.  C’est un des villages les moins accessibles de tous, perché à presque 4000 m d’altitude et surplombant les célèbres ruines de Pisac.

Ce qui vous impressione immédiatement à l’arrivée dans le pueblo c’est la gentillesse et l’accueil que vous réserve les habitants de la communauté. Ces gens, pour la plupart agriculteurs, sont relativement pauvres (100€/mois maximum), ils cultivent la pomme de terre (la papa) et vivent de leurs récoltes.

Pourtant nous sommes reçus comme des rois, en moins de 5 min la table est mises et le repas est servi, des papas sous toutes les formes, de la soupe, de l’aji ( une sauce pimentée), des pois, de la quinoa. Bref un vrai festin. Et quand il n’y en a plus il y en a encore. Les bougres ont même réussi à faire passer la faim de Chrystelle, elle n’en pouvait plus la pauvre.

pique nique improvisé

Petit déjeuner

La papa sous toutes ses formes

Il faut savoir qu’au Pérou il est très malpoli de refuser quand on vous offre quelque chose. Donc politesse oblige… on reprend de tout trois fois. Et en sortant du repas, une seule envie : dormir !!!

Amaru en plus d’être habités par des gens adorables est entouré de paysages magnifiques qui se prêtent parfaitement au trek.

Comme la majorité des villages, afin de sortir de la pauvreté, cette communauté souhaite se lancer dans le tourisme. Et c’est pour les aider dans cette entreprise que nous sommes là.

Afin de nous faire découvrir sa culture et les montagnes entourant le village Isaias un des jeunes du village, l’un des rares à parler espagnol nous a proposé une marche sur deux jours.

Ce trek si il se révèle satisfaisant fera partie du catalogue d’activité que l’ONG Arariwa (pour qui nous travaillons) propose.

Nous voilà donc partis pour deux jours de marche entre 3700 et 4600m. Trop dur le boulot J !!!

Isaias nous informe qu’il y en a pour 1h30 de marche jusqu’au premier campement…. 4h après le début de la marche, nous y arrivons… Il avait oublié de nous indiquer que lui l’avait fait en 1h30… Bref malgré notre période d’acclimatation à Urubamba (un peu moins de 3000m), on en chie… mais les paysages en valent le coups, on slalom entre lacs d’altitudes, élevages d’Alpacas et à-pics vertigineux.

Champs de Sebada (une espèce de blé) au dessus du village

Mirador sur la vallée sacrée

un des multiples lacs d'altitude du coin

Champs au dessus du village

Vue sur l'un des sommets enneigés du coin

Ruines de Pisaq

Isaias qui connaît parfaitement sa montagne, s’arrête toutes les cinq minutes pour nous présenter une plante, un fruit, que les villageois utilisent, pour teindre leurs tissus, pour se soigner, pour se nourrir. Il nous avoue avec fierté que jamais il n’utilise de médicaments, tous les soins ici se font à base des plantes de la montagne.

Malgré un mal de tête épouvantable à notre bivouac et une nuit difficile (froid, humidité, pierres dans le dos), ces deux jours de marches se sont révélés superbes et très instructifs.

On réspire la fumée des plantes
avant la marche pour ne pas avoir de problèmes avec l'altitude

Trace GPS de notre marche

Rufino devant la maison de
ses Ancêtres

Chrystelle devant le troupeau d'Alpaca

Trois péruviens scrutant l'horizon

Lama L'alpaca

Les gens d'Amaru découvrant la technologie!
Le GPS a des grands fans la bas maintenant

Isaias et Chrystelle en plein effort

une pose pour maman

Une fleur utilisée pour préparer un maté médicinal

une plante dont les fruits (petites baies rouges)
sont comestibles

On est maintenant paré pour survivre dans les Andes, Bear Grills n’a qu’à  bien se tenir !!!

De retour au village, on fait avec plusieurs familles un point sur le trekking. Malgré un parcours au top, l’organisation laisse un peu à désirer. Les temps de marche sont complètement sous évalués, Isaias a du mal à appréhender le niveau des marcheurs et ses indications sur les étapes du parcours sont complètement floues. Bref, quand on ne connaît pas la communauté, on pense vraiment qu’on va se faire égorger ou pousser dans un ravin un fois épuisé… Les critiques sont cependant très bien prises et tout est noté pour l’arrivée des prochains touristes.

Et ces touristes nous les connaissons bien, Attention les loulous !!! Vous allez servir, si vous l’acceptez, de cobayes à ce circuit ! (Et les cobayes au pérou, ça se mange ;) )

On finalement terminé notre séjour la bas par une photo de groupe en costume traditionnel avec les familles qui nous ont accueilli. Un beau souvenir pour tout le monde.

Un échantillon de l'artisanat d'Amaru

Bref après un WE de marche euh… de travail éreintant, nous rentrons à la maison, la tête pleine de belles images et de nouvelles idées.