vendredi 29 juillet 2011

Le paradis : une porte de l'enfer ?

Hola à tous !
Une petite escale Urubambina pour vous raconter le début de notre périple ! Et quand nous disons périple, on ne se moque pas de vous, nous sommes épuisés !!
Alors comme prévu, un passage dans la selva péruvienne s'imposait. Après avoir planifié le fameux machu picchu le week end dernier, on m'appelle pour m'avertir qu'une nouvelle règle est sortie : par souci de « conservation » le machu picchu n'est plus accessible qu'à 2500 personnes par jour, donc il faut réserver et le jour prévu était déjà blindé. Donc en 3 coups de fils et environ 20 minutes, le planning est changé : direction Quillabamba à la frontière de l'Amazonie, pour les fêtes « les plus chaudes du Pérou » et nous profitons de cette escale improvisée pour s'aventurer dans la mère forêt, un bout de selva appelé « Madre Selva ».
La fête est un peu plus tranquille que prévue, malgré la présence sur scène des « Chicas de la Tele » un groupe de cinq filles se dandinant en string sur des airs latinos mal chantés, et un feu d'artifice tellement mal tiré que l'on a dû se reculer de plusieurs mètres pour ne pas trouer nos vêtements. Enfin, il faut le dire, les péruviens sont tout de même les pros des fanfares, et des défilés : les chars sont impressionnants et ça ne s'arrête jamais : 3 jours de défilés non stop, auquel s'ajoute le défilé de la fête nationale (l'indépendance) du Pérou, fêté le 28 juillet.

Bref loin de ces fêtes, nous avons grimpé, après un jour détente de baignade aux cascades de siete tinajas, dans la selva afin de trouvé une auberge dont nous avions vu la photo par hasard sur une affiche : résultat nous ne savions pas où c'était, ni combien de temps nous allions marcher mais notre soif d'aventures a été plus forte et nous avons réussi après une heure de taxi (à 11 dans une voiture, nous sommes au Pérou ne l'oublions pas) et quelques 3h de marche à rejoindre le paradis : l'auberge tant convoitée, au milieu de nulle part dans la forêt amazonienne.

Exténué, nous profitons d'un diner végétarien et enfin, nous allons au lit à euh... environ 20h30, ben ouais entre dormir par terre, les moustiques, les sancudos, le pas de douche correcte depuis 4 jours et les heures de marches, ben on s'épuise !

Le propriétaire de l'auberge, Alberto, qui préfère de loin le terme d'administrateur à celui de proprio, est un catalan, expatrié depuis 10 ans au Pérou. Il nous semble plutôt sympathique, pas mal zen, bref, un hippie. Pourtant, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Le lendemain, après un petit dej, similaire au diner (diner réchauffé, et au lieu de mettre du sel dans la soupe, on met du sucre et du chocolat, ça change un peu...) Alberto nous fait faire un tour de son « domaine », son projet est simple : construire une vraie communauté avec une salle de repos de médecine naturelle, le tout sur les principes de la communauté et de la communion spirituelle... oui nous sommes dans un repère assez marginalisé, mais c'est réellement intéressant.

In love we trust

on profite de baignades dans les cascades

à l'entrée de la Selva

deux petits indigènes cultivateurs de café rencontrés sur la route

derrière la banane se cache ?

nos deux cultivateurs de café

On se jette à l'eau direction la vraie forêt

un arbre sur la route

et on s'enfonce dans l'enfer vert

la vue du jardin au dessus de l'auberge
Du coup, nous continuons notre balade, avec lui, il me fait méditer contre un arbre (ben ouais , il paraît que j'ai du potentiel ! Je ne sais pas encore pourquoi, mais je vais vite m'en rendre compte). Et nous nous lançons à la recherche d'une cascade pour se laver. Le chemin est rude et Alberto nous ouvre la route à la machette, un peu sportif, et des passages glissants mais la cascade est très jolie, jolie mais gelée :p Nous nous baignons cependant, ça fait bien trop longtemps que nous n'avions pas approché l'eau... au final, nous remontons pour un déjeuner plein de vitamines et toujours végétarien, un débat éclate : théorie de l'évolution VS la cosmologie de l'âme... entre 2 arguments assez douteux, et des récits de communion spirituelle en groupe autour d'une boisson hallucinogène au fur et à mesure, tout le monde commence à se poser des questions... ce lieu magnifique abriterait-il un embryon de secte ? Peu de doutes... M'enfin, nous sommes descendus comme prévu après le déjeuner. Sur le retour en étudiant fortement la question de la destruction des satellites par des extra terrestres en complot avec le gouvernement américain, nous sommes heureux de retrouver la civilisation quillabambinaise, et après une pizza et une dernière nuit chez le frère de Ruth, qui nous as gentillement accueillie tous les 6 (Kevinou, moi et les loulous du collège qui nous ont rejoint) nous voilà qui décollons (en voiture, hein) pour le Machu Picchu.


l'auberge ou nous avons passé une nuit

au pied d'un géant

la douche du matin

Mathieu qui se motive pour aller prendre sa douche

Observation des oiseaux du coin : perroquets, pic, et autres

dans la pénombre de la forêt
Le machu Picchu tient ses promesses : une bonne marche de santa teresa à Aguas Calientes, une ville saturée de touristes, des coups de gueules contre les serveurs qui n'hésitent pas à essayer, et je dis bien essayer, de nous arnaquer. Après avoir hurlé sur un serveur qui m'attrapait le bras et qui ne voulait pas entendre mon « non » et un pisco sour, nous passons la nuit dans un hôtel un peu miteux, malheureusement, toujours pas d'eau chaude et pas de ptit dej, pas d'ampoule non plus, et nous poussons un coup de gueule pour avoir une serviette, sale bien évidemment.
Bref, Aguascalientes, comme promis, fut un bonheur. Nous décidons de monter à pied au Machu Picchu (8 dollars les 15 minutes de bus remplacé par une belle montée de marche Incas d'une heure et demie avec vue magnifique sur les montagnes) Mais nous arrivons vite pour trouver un site magnifique, mais évidemment, une surpopulation touristique honteuse.

Enfin, ça ne gâche le plaisir de personne : tout le monde s'y attendait et les loulous sont ravis.

Une autre précision, les efforts de conservation tendent donc à limiter les entrées, comme c'était déjà le cas pour le Wayna Picchu, mais je tiens à signaler que c'est surtout un gros coup de pub : la limitation de 2500 personnes, ne diminue quasiment pas le risque de dégradation : environ 3000 personnes accédaient au site avant la limitation, de même pour le Wayna picchu, qui a vu sa moyenne de fréquentation baisser d'environ … oh 50 personnes par jour depuis la limitation. Bref comme vous le voyez, un vrai effort de conservation de patrimoine ! :p

Sur ce il vaut mieux vous laisser sur des images !J'ai déjà bien assez parlé comme ça :!


les sources CHAUDES, que du bonheur

le charme péruvien

qui fait la maligne tombe dans la ravine

Wayna Picchu Power

Ou est Charlie : le Machu Picchu sous son vrai jour

Personne sur la photo ?


la photo de touriste !

le train qu'on a pas pris parce qu'on est rat : 150$ l'AR de 2h! on a préféré 3h de marche et 5h de route pour 100 soles

Des nouvelles de notre prochain trip quand on peut : direction la Bolivie, La paz, que nous connaissons déjà et le Salar de Uyuni !
Besos !
Kevin et Chrystelle




1 commentaire:

  1. Cool cool tout ça ! Profitez bien et revenez nous bien instruit sur la cosmologie de l'âme pour en débattre passionnement à votre retour ! Bizzs, Bat

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