Aujourd’hui, grâce à ce post je vais enfin répondre à une question qui m’a régulièrement été posée avant mon départ : Mais Kevin ? Qu’est ce que tu vas faire au Pérou pendant que Chrystelle travaillera ? Cette dernière, via son blog : http://ptitekrissy.blogspot.com, vous a déjà évoqué de long en large ses activités et son implication dans le développement du tourisme rural de la vallée sacrée des Incas.
C’est maintenant mon tour !
Avant d’arriver je n’avais effectivement pas les idées claires sur ce que j’allais faire : Galetita avait des projets pour moi, mais ma non présence sur le terrain rendait les choses difficiles à appréhender.
Une chose était sure : je devais apprendre l’espagnol ! Il se trouvait qu’une asso d’expat donnait des cours pour 9soles (moins de 3€) de l’heure… je m’y suis donc mis à raison d’une heure de cours par jour.
Le reste du temps, je pouvais soit aider Chrystelle sur son travail, soit rester à la maison toute la journée, ou encore partir crapahuter tout seul dans la sierra peruana.
C’est bien entendu la première solution que j’ai choisi, et je ne vous expliquerai pas pourquoi ;)
Bref, en arrivant j’ai découvert que Chrystelle m’avait concocté tout un beau programme qui ne me laisserai absolument pas le temps de m’ennuyer.
Le projet était ambitieux : développer un programme d’accès à l’énergie pour les villages isolés de la vallée sacrée des incas…
Le rapport avec le tourisme ? En fait c’est assez simple, ARARIWA l’association pour laquelle nous travaillons est spécialiste du développement rural et a donc développé ces dernières années un programme d’aide aux campésinos leur permettant de développer une offre de tourisme rural. Je vous passe les explications sur ce qu’est le tourisme rural, ce n’est pas moi le spécialiste.
En bref une partie du programme consiste à donner des conseils aux paysans afin qu’il arrangent joliment leurs maisons afin que le touriste se sente bien chez eux. C’est là que j’interviens !
le coin de la pièce ou certains campesinos veulent accueillir les touristes... |
l'autre partie de la pièce un peu plus sympa |
.Bref la mondialisation leur a fait faire un saut technologique et leur a évité de passer par les cases développement habituel.
Une des choses dont souffre le plus "les touristes" (et les péruviens) est le froid. Les températures descendent très bas la nuit et pourtant 90% des habitations n’ont ni chauffage, ni eau chaude !
Donc tous les hivers, on apprend que la pneumonie a fait des ravages que le petit de la gordita du magasin du coin de la rue n’a pas survécu (elle lui a sûrement mangé toute sa soupe), que grand papa qui avait 183 ans a rendu son dernier souffle Bref la fanfare fait sa sortie, on fait la fête et on boit de la chicha pour oublier le froid et apaiser la tristesse générale. C’est comme ça que ça se passe ici !
Je m’éloigne un peu du sujet, revenons en donc à nos lamas. Mon boulot vous l’aurez sûrement compris consiste donc à mettre en place un programme qui aidera les campesinos à installer du chauffage et de l’eau chaude chez eux afin que « les touristes » ne crèvent pas de froid pendant la nuit.
Enfin plus généralement c’est un programme de sensibilisation aux énergies renouvelables : comment les utiliser, pour quelle raison etc etc !
Vu le temps alloué, à peine 3 mois, on n’aura pas le tps de faire grand-chose…On met le wagon sur les rails, si on a le temps on le charge et on le lance. Le trajet durera à priori 2 ans et au programme ; un projet pilote de chauffage solaire/culture sous serre, formations à la construction de fours solaire, recherche de stagiaire pour continuer l’aventure, recherche de financement, formation de formateur, développement de partenariat avec les assos, ONG, entreprises spécialisée en énergies renouvelables au Pérou (oui oui elles existent) et voilà !
Le four solaire boite de Taller Inti |
le four solaire en carton fabriqué par votre serviteur |
la cuisine solaire parabolique Taller Inti (atteint les 200°c) |
Pour la petite histoire et pour les photos dont vous êtes friands ;), nous sommes parti en mission à Espinar (5h de route d’Urubamba) afin de visiter une habitation bioclimatique à la façon péruvienne.
J’en suis personnellement ressorti bluffé, avec 2000$US il est possible de construire une maison simple, pratique et complètement autonome énergétiquement. On y a rencontré un suisse un peu fou mais très sympa qui habite la bas depuis 9 ans et qui œuvre à développer les énergies renouvelables afin d’aider la population à sortir de la pauvreté. Bref ce monsieur a crée une entreprise et se balade dans tout le pays avec son équipe afin de prodiguer la bonne parole de l’évangile selon Inti (le soleil en Quechua). Nous sommes allé le voir pour le copier et éventuellement lui demander son aide dans notre aventure.
la casa solar vu de l'extérieur |
à l'intérieur de la casa solar |
le centre de formation campesinos aux énergies renouvelables |
Le biodigestor permettant de créer du méthane prêt à la consommation |
L'ingrédient miracle npermettant au biodigestor de fabriquer son biogaz : un mélange d'eau et de bouse de vache ! Que Rico ! |
Maintenant vous savez tout ! Je construit des fours en carton et essaie de mettre en place un projet ambitieux, mais tellement passionnant !
Si ce projet vous intéresse et que vous avez envie de donner un coup de main n’hésitez pas à nous le dire, malgré notre départ à la fin du mois, il y a de forte chances que nous continuions à travailler à distance dessus.
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La pampa du coté d'Espinar, 4000m d'altitude et rien d'autre que de l'herbe sèche |
Sur la route du retour, des paysages magnifiques ! |
A bientôt
Trop bien
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