Notre combat contre la gale

Peu de temps après son arrivée au Pérou, Chrystelle a observé sur sa peau l’apparition de petits boutons rouges. Aucune trace de piqûre, le sommet du bouton était chapeauté d’une espèce de petite croûte gluante et translucide, wikipédia utilisera le mot « perle » pour la décrire.

Au départ les boutons n’étaient pas nombreux et ne grattaient quasiment pas. Après une semaine, les démangeaisons se sont néanmoins faites de plus en plus sévères et galetita a décidé de consulter un pharmacien. Ce dernier, lui a prescrit une pommade anti démangeaison.

Erreur fatale !!! L’application de cette pommade corticoïde  a empiré la chose, soudainement, sortis de nulle part (enfin si de sa peau) plusieurs boutons sont apparus dans le bas du dos et autour des genoux. Lorsque des boutons ont commencé à lui apparaître sur le coup Galetita a commencé à ressentir la peur…

Avez-vous vu le film la mouche ? oui ? Alors aucune explication supplémentaire n’est nécessaire, vous pouvez appréhender ce qu’elle a ressenti en voyant son corps muter, se transformer...   

Elle s’est donc naturellement tournée vers un « vrai » médecin et ce dernier a rapidement diagnostiqué… tin tint tin…la GALE !!!

Petite présentation de notre amie parasite :

La gale, scabiose ou mal de Sainte-Marie est une affection contagieuse de la peau spécifique à l'Homme, déterminée par la femelle d'un acarien microscopique (Sarcoptes scabiei) qui creuse dans l'épiderme des galeries (sillons) où elle dépose ses œufs, provoquant de vives démangeaisons nocturnes

Une femelle fécondée pénètre dans la peau et se fore, entre couche cornée et couche muqueuse, une galerie épidermique parallèle à la surface : le « sillon », au fond duquel elle pond ses œufs. Après sa sortie de l'œuf, le sarcopte à tous les stades (de la larve hexapode à l'adulte) va passer la majeure partie de son temps sur la surface des téguments, ce qui explique l’extrême contagiosité de la gale : le simple contact des deux peaux fait passer l'agent infectieux, quel que soit son stade, du galeux au sujet sain. Chaleur, humidité et contact prolongé facilitant ce passage, la gale est bien souvent la conséquence d'un contact vénérien.

la Gale !

Pour ceux que ça intéresse ou qui pense être touché voici un petit lien vers un site à priori sérieux (l’INRS) qui en parle un peu et qui permet de se rassurer (on arrive vraiment à se faire peur en lisant les forums).

http://www.inrs.fr/eficatt/eficatt.nsf/(allDocParRef)/FCGALE?OpenDocument

Ici le traitement de la gale repose uniquement sur l’application d’un produit (aussi utilisé en France) appelé : Benzoate de je ne sais plus quoi. L’application se fait sur tout le corps (excepté le visage et le cuir chevelu) et le produit en question tue les ptites bêbetes et en passant vous écorche un peu… enfin bcp… Ce n’est pas agréable du tout… Surtout qu’il ne faut pas oublier ses parties génitales… mon côté maso a apprécié… mais moi pas tant que ça !

Bref, le soir on se tartine le corps, le matin, on se lave et le soir on recommence et ça pendant trois jours !

Enfin c’est ce qu’avait prescrit le premier médecin de Chrystelle. Entre temps on désinfecte toute sa lingerie (machine à 60°C), et on applique de l’antiacarien partout !

Donc notre petite Chrystelle a essayé un maximum de suivre le traitement. N’ayant pas bcp de vêtement, elle les a fait bouillir dans une casserole et n’ayant pas d’antiacarien a aspergé tout ce qui ne se lavait pas (matelas) à l’anti euh… bêtes sur les chiens qu’on trouve à Urubamba.

Le produit anti... euh... tout ! 

A priori plus de démangeaison… Youpi pas de nouveaux boutons pendant une semaine. La méchante bebête a été tuée, enfin c’est ce qu’elle a cru !

Quelques jours plus tard j’arrive et… apparitions de nouveaux boutons sur le flanc de Chrystelle et 3 jours plus tard sur mon aine et dans le bas du dos…

Et merde… pas de forte démangeaisons, mais dans le doute on va voir le médecin… diagnostic : ben voyons, on s’y attendait pas… la gale…

Bref rebelote et retartinage de produit ! Sauf que cette fois ci, le traitement ne dure pas 3 nuits mais 6 ! Et oui 3 nuits ce n’est pas assez. Donc 3 nuits de traitement, 3 jours de répit et re 3 nuits de tartinage de ce produit qui pue et brûle !! 

Petites nouveauté par rapport à la dernière infections de Chrystelle, l’apparition de l’antiacarien surpuissant nommé A-PAR tout droit venu de France (avec le saucisson). On avait émis l’éventualité d’une rechute et essayé de prévoir le coup. Bref le traitement a été suivi à la lettre. La petite bête ne vivant que 72h sans corps humain, nous sommes partis en WE prolongé à se baigner dans des sources d’eau soufrées (très bon remède naturel parait-il) et avons désinfecté l’appartement à fond !

De gauche à droite : l'agent infectieux le gamin galeux du pérou,
les anti acariens diverses et le benzoate machin

Des nouveaux boutons sont quand même apparus… Il paraîtrait que c’est signe de guérison. Le produit à tartiner agresse tellement la peau que cette dernière est fragilisée, et apparaissent alors des plaques d’eczema . La semaine suivante celle du traitement de nouveaux boutons apparaissent et la peau démange… Comment faire la différence entre une guérison et une rechute me direz vous ? Seul le futur nous le dira !

Notre plan de lutte contre la gale

Et le futur nous l’a dit… on doit remettre le couvert… on n’en a pas fini… enfin moi en tout cas. Ma jambe gauche a été recontaminée… j’espère juste qu’il ne faudra pas la couper…

Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! La bête est résistante ? Qu’a cela ne tienne, j’ai ouï dire qu’elle n’aimait pas le froid !!! Ce WE on monte à 4500m et on dort à la belle étoile pour la faire crever !!! ahahahahahahaha !!!

La suite au prochain épisode !!